Antalgiques opioïdes : un guide pratique du bon usage
Le réseau de prévention des addictions (Respadd) vient de publier, en partenariat avec l'Observatoire français des médicaments antalgiques (Ofma), un guide sur les antalgiques opioïdes "Ce qu'il faut savoir, ce qu'il faut faire".
Ce receuil d'informations, destiné en premier lieu aux prescripteurs, propose des outils pour mieux prescrire et déprescrire ces produits, 17.3% des Français ayant bénéficié d'au moins une prescripton d'antalgiques opioïdes en 2017.
Par ailleurs ce guide rappelle le bon usage de ces antalgiques, en particulier la nécessité de les employer "au sein d'un traitement coanalgésique et le fait qu'aucun traitement de fond au long cours ne doit être mené avec des formes injectables où à ibération immdiate". Ces conseils accompagnés d'une échelle d'évaluation de bon usage répondent à une nécessité. En effet, comme le note le Pr Nicolas Authier, directeur de l'Ofma, "l'évolution des hospitalisations pour intoxication aux antalgiques opioïdes et celle des décès sont significativement en hausse en France." En 2017, 7 hospitalisations par jour étaient imputables à une intoxication accidentelle aux opioïdes, tandis qiue 4 décès par semaine relevaient de la même cause en 2015.
Entre 2004 et 2017, la consommation de Tramadol a augmenté de 103%, celle de la codéine de 124%, et celle de l'opium de de 212%. En ce qui concerne les opioïdes forts, pendant la même période, la prescription de morphine est en hausse de 22%, celle d'oxycodone de 1350% et celle de Fentanyl de 71%.
Et si l'Hexagone est encore loin de connaitre la crise qui sévit Outre-Atlantique, les risques de mésusage sont aujourd'hui réels. Ceci d'autant plus que le nombre de Français traité par des antalgiques opioïdes forts (morphine, fentanyl ou oxycodone) a presque doublé depuis dix ans, et ce "principalement pour des douleurs non liées au cancer", relève l'Ofma. L'enjeu auquel ce guide veut contribuer est de trouver un équilibre subtil entre la sécurisation de l'usage de ces produits et une meilleure prise en charge de certaines douleurs aiguës et chronoqies dites par excès de nociception, motamment les douleurs liées au cancer.